Choisir un programme de lecture
La plupart des écoles élémentaires choisissent des lectures ordinaires empruntées aux manuels ou aux guides professionnels pour les enseignants. L’avantage est que cela donne accès à des approches consistantes et bien développées par les experts en littératie, souvent accompagnés par des supports de cours fondés sur la collaboration professionnelle. Mais le problème est que ces contenus ne satisfont pas toujours les besoins des élèves particulièrement quand il y a des grands écarts dans la classe. Les enseignants peuvent aussi devenir dépendants d’un certain contenu en ignorant des stratégies plus efficaces. Au-delà d’un alignement sur les programmes officiels, les équipes pédagogiques pourraient se poser les questions suivantes : de quelle manière le contenu que j’enseigne aujourd’hui, dans cette leçon, est abordé différemment des programmes officiels ? Est-ce que ce plan de leçon ou cette activité correspond bien aux attentes ? Sinon, comment les revoir ? Si les contenus correspondent, sont-ils suffisamment exigeants pour les élèves ? Est-ce que je dois repenser la manière dont j’enseigne ces contenus ? Est-ce que ce changement est pour moi un enjeu de développement professionnel ?
Quand on adopte un programme de lecture, les questions suivantes peuvent aussi être prises en considération :
• Les ressources—sont-elles disponibles ? A-t-on besoin de ressources supplémentaires (consommables, manuels, livrets d’accompagnement, technologies numériques) ?
• La formation—Quel développement professionnel est nécessaire pour que les enseignants soient mieux équipés ?
• Les dimensions de l’apprentissage. Est-ce que ce programme de lecture prend en compte les besoins des élèves ? S’il est applicable, est-ce qu’il correspond aux programmes officiels ? Est-ce que certains objectifs ont été identifiés en termes d’apprentissage ?
• Les autres écoles—Est-ce que d’autres écoles ont mis en œuvre des programmes de lecture intéressants. Qu’est-ce que cela dit de notre propre programme et de la réflexion à conduire ?
Les programmes de lecture peuvent constituer un fonds commun aux enseignants en termes d’objectifs et de la planification mais ce n’est pas la recette à tout prix
. Il est important de considérer une variété d’options et de différencier les approches dans l’enseignement de la lecture, y compris en utilisant les nouvelles technologies.
D’après Duke, D. L., Carr, M., & Sterrett, W. (2012). The school improvement planning handbook: Getting focused for turnaround and transition. R&L Education.
Dans la série:
Choisir un programme de lecture La plupart des écoles élémentaires choisissent des lectures ordinaires empruntées aux manuels ou aux guides professionnels pour les enseignants. L’avantage est que cela donne accès à des approches consistantes et bien développées par les experts en littératie, souvent accompagnés par des supports de cours fondés sur la collaboration professionnelle. Mais le problème est que ces contenus ne satisfont pas toujours les besoins des élèves particulièrement quand il y a des grands écarts dans la classe.
Utiliser un programme d’intervention qui a fait ses preuves. Les élèves qui lisent en dessous du niveau requis ont besoin d’une intervention spécifique pour améliorer leur réussite. Beaucoup d’écoles offrent des programmes d’intervention dans lesquels les élèves manquent soit une part d’enseignement de la lecture (généralement sur un temps de travail autonome) or un temps de non-lecture pour travailler seul ou en petits groupes avec une personne qualifiée mais il y a aussi des stratégies dans lesquelles l’enseignant peut intervenir lui aussi dans la classe.
Ajuster le temps passé à la lecture Les chercheurs s’accordent généralement sur le fait qu’un minimum de 90 minutes est nécessaire pour l’enseignement de la langue à l’école élémentaire. Quand l’enseignement de l’écrit se fait selon différentes transitions, le temps peut être proche de 2 heures. Bien sûr, la structure de temps passé à la lecture (et l’écriture) est des plus importantes. Il faut s’assurer que ce temps n’est pas interrompu (par la sonnerie, des annonces, etc). Les deux heures sur la langue chaque jour laissent environ quatre heures pour d’autres d’activités d’enseignement.
Développer des groupes de lecture flexibles Il est important que les éducateurs reconnaissent que leurs classes sont composés d’élèves avec des compétences et des intérêts différents. Grouper les élèves est essentiel mais quand le groupement est fondé uniquement sur les compétences, il peut avoir un effet négatif sur les apprentissages, spécialement quand les connaissances préalables et les niveaux de lecture des élèves ne sont pas pris en compte.
Développer la lecture de manière transversale dans l’école Enseigner une langue ne peut pas être laissé aux enseignants seuls dans leur classe. La recherche montre qu’il faut au minimum 90 minutes par jour consacrés à la lecture mais que cela peut se faire en enseignant d’autres disciplines comme les sciences, les mathématiques, la musique et d’autres sujets.
.Utiliser les technologies numériques pour améliorer l’apprentissage de la lecture Une abondante littérature de recherche existe pour vanter les mérites des technologies numériques pour aider les élèves à apprendre en lecture, et beaucoup d’entre elles sont peu chères voire gratuites. Les technologies intégrant les apports des sciences cognitives et des neurosciences peuvent aider les élèves qui ont de grandes difficultés