En Suède, la première vague d’évaluations a commencé dans les années 1960 et l’on pensait qu’elles pouvaient être quantifiées et mesurées. En conséquence, un système de classement par niveaux des élèves fut introduit. Après quelles années de mise en œuvre, on s’est posé la question de savoir comment ce système de classement par niveaux pouvait vraiment donner des informations sur l’apprentissage des élèves. Bien que la vision des connaissances et des apprentissages des élèves évoluât d’une approche positiviste et quantitative à une approche qualitative et plus compréhensive, les contenus scolaires devinrent moins centrés sur les connaissances et les faits détaillés et davantage sur la pensée critique, la coopération et la résolution de problèmes. Le système de classement par niveaux devient davantage orienté par des objectifs et des critères de référence. Quatre niveaux furent introduits pour indiquer la progression dans les apprentissages (échec, réussite, réussite avec mention, réussite avec une mention spéciale). L’idée était que les élèves pouvaient poursuivre leur scolarité jusqu’à ce qu’ils atteignent un niveau et qu’ils devaient être évalués à la fois de manière sommative et formative. Depuis l’introduction de ce système, des tests ont été mis à la disposition des enseignants pour identifier les standards et les niveaux qui étaient comparables. Mais les enseignants ont des interprétations différentes de ces tests et des rubriques qui leur correspondent. Depuis les années 2000, le système de tests nationaux a pris de l’ampleur ainsi que les données d’évaluation sur les établissements scolaires et les développements de l’inspection, en prenant exemple sur l’Angleterre.
En 1968, la Finlande a entrepris une réforme de l’éducation avec une évaluation continue utilisée à l’école primaire pour guider et encourager les élèves dans leur apprentissage et leur développement. Toutes les évaluations des élèves se fondent sur des tests conçus par les enseignants et non sur des tests standardisés externes. Les enseignants considèrent ces tests réguliers dans la classe comme des occasions d’apprentissage autant que d’évaluation de la réussite des élèves. Les classements par niveaux sont interdits par la loi et seules des évaluations descriptives et le retour d’information (feedback) sont utilisés. Cette approche non classante est utilisée pour encourage les élèves à devenir responsables, à prendre leurs propres décisions, et à apprendre à planifier leurs actions. Au cours des dernières années, les réformes se sont centres sur le développement professionnel des enseignants pour qu’ils puissent mieux intégrer les résultats de la recherche, les environnements virtuels, et les changements dans leurs pratiques d’évaluation.
Le Danemark a considéré aussi que les élèves devaient être davantage testés pour exceller. Le gouvernement a considéré que les faibles résultats à PISA provenait d’une absence de culture de l’évaluation. Il a donc créé un Institut d’Evaluation Danois et établit des cibles d’apprentissage avec une nouvelle échelle de notation. L’objectif global du système national d’évaluation était de « contribuer à une amélioration de la qualité à tous les niveaux de la scolarité obligatoire, par un enseignement adapté et une amélioration des résultats d’apprentissage pour chaque élève » (Direction norvégienne de l’éducation et de la formation, 2005). En outre, le système national est censé fournir au secteur de l’éducation des informations sur l’état d’avancement national et local, qui peuvent servir de base à la prise de décision générale et au travail local d’évaluation et de développement. Parallèlement, le système national est censé contribuer à accroître l’ouverture, la transparence et le dialogue sur les pratiques scolaires (Direction norvégienne de l’éducation et de la formation, 2005).
Les objectifs formulés pour les différents outils, tels que les tests nationaux, indiquent que d’une part le but est d’étudier dans quelle mesure les résultats des élèves sont cohérents avec les objectifs des compétences dans le programme national. D’autre part, les tests sont également censés informer les élèves et les autres acteurs clés sur le niveau de réussite en tant que base à améliorer. Ces deux objectifs illustrent ce qui a été mis en évidence dans tous les documents d’orientation traitant des cadres et des questions liés à l’établissement d’un système national d’évaluation de la qualité.
En Norvège, l’objectif global du système national d’évaluation est de « contribuer à une amélioration de la qualité à tous les niveaux de la scolarité obligatoire, par un enseignement adapté et une amélioration des résultats d’apprentissage pour chaque élève ». En outre, le système national est censé fournir au secteur de l’éducation des informations sur l’état d’avancement national et local, qui peuvent servir de base à la prise de décision générale et au travail local d’évaluation et de développement. Parallèlement, le système national est censé contribuer à accroître l’ouverture, la transparence et le dialogue sur les pratiques scolaires.Les objectifs formulés pour les différents outils, tels que les tests nationaux, indiquent que d’une part le but est d’étudier dans quelle mesure les résultats des élèves sont cohérents avec les objectifs des compétences dans le programme national. D’autre part, les tests sont également censés informer les élèves et les autres acteurs clés sur le niveau de réussite en tant que base à améliorer. Ces deux objectifs illustrent ce qui a été mis en évidence dans tous les documents d’orientation traitant des cadres et des questions liés à l’établissement d’un système national d’évaluation de la qualité.
En Russie, l’objectif de la réforme de l’évaluation a été de promouvoir des standards nationaux. En 2003, le gouvernement a introduit un système national d’évaluation des élèves à la fin de l’enseignement secondaire avec l’objectif de fixer des standards minimaux pour améliorer la crédibilité des diplômes et certifications à l’échelle nationale. Le régime d’obligation de résultats a été introduit dans les écoles russes dans les années 2000. Avant 2001, il n’existait pas en Russie de tests d’évaluation standardisés capables de fournir des statistiques plus ou moins commensurables au niveau national et de servir à mesurer l’efficacité de l’éducation scolaire. Les tests de fin d’études sont organisés par les écoles et supervisés par les autorités éducatives locales. Cet examen national sert sert à la fois de test de fin d’études, d’examen d’entrée commun à l’université, et de mesure de conformité de l’enseignement scolaire aux normes éducatives de l’Etat.
Source : Normand, R., Liu, M., Carvalho, L. M., Oliveira, D. A., & LeVasseur, L. (Eds.). (2018). Education Policies and the Restructuring of the Educational Profession: Global and Comparative Perspectives, Singapour, Springer.