Alors que les municipalités sont les principaux responsables de la gestion de du système éducatif finlandais, les chefs d’établissement travaillent pour l’essentiel dans des établissements scolaires municipaux. Les municipalités bénéficient d’une autonomie garantie par la Constitution et, même s’ils doivent respecter la législation en vigueur, elles bénéficient d’une large autonomie pour définir leurs conditions d’organisation et de service. Les lois et règlements ne stipulent pas les obligations des chefs d’établissement, si ce n’est qu’il est reconnu comme le responsable des opérations dans l’établissement scolaire.
Si son statut formel reste défini par la loi, héritage du temps de la centralisation, la description en détails de son activité professionnelle reste une prérogative de la municipalité, ce qui peut expliquer de grandes variations d’un établissement scolaire à l’autre selon sa taille, ses caractéristiques socio-culturelles, mais aussi le type de collaboration professionnelle et partenariale qui est envisagée.
Les tâches fondamentales du chef d’établissement concernent le management général et le leadership pédagogique. Toutefois, avec la décentralisation, le chef d’établissement n’est plus considéré comme un administrateur mettant en œuvre les décisions de l’administration centrale, mais comme un responsable de l’animation et de la coordination pédagogique dans l’établissement scolaire. Il est aussi responsable de la qualité de l’offre scolaire et de la gestion des ressources humaines. En l’absence d’une législation nationale, les conditions d’exercice sont très variables d’un chef d’établissement à l’autre et parfois les municipalités, du fait de la petite taille des établissements, ont un encadrement administratif fortement réduit.
Dans les établissements de plus grande taille, il est attendu que le chef d’établissement partage les rôles et les responsabilités avec les autres membres de la communauté éducative, qu’il s’occupe et supervise les activités d’enseignement, du développement de l’établissement et de la dynamique de changement, comme de la gestion des finances et du personnel.
Cet élargissement des activités a contribué largement à alourdir la charge des chefs d’établissement qui s’en plaignent en grande majorité. Il semble que le temps passé aux activités managériales l’emporte sur le temps consacré aux relations avec les enseignants et la direction pédagogique. Cet alourdissement des tâches contribue à entretien l’insatisfaction au sein de la profession comme l’ont révélé plusieurs études.