Un groupe de discussion se compose d'un groupe d'élèves qui sont interrogés sur une série de questions et leurs réponses sont consignées. Les groupes de discussion peuvent être organisés de façon à ce que chaque élève se pose la même question à son tour jusqu'à ce qu'il réponde à toutes les questions et qu'une nouvelle question soit posée, ou qu'elle puisse être plus centrée sur la discussion – une question est posée et les élèves discutent de leurs points de vue.
Dans certains groupes de discussion, le questionneur s'en tiendra strictement aux questions et, dans d'autres scénarios, le questionneur va orienter les réponses des élèves pour mieux comprendre leurs points de vue. Il s'agit d'une force des groupes de discussion par rapport aux questionnaires écrits.
Dans le développement de groupes de discussion, il y a un certain nombre de domaines qui doivent être examinés. Premièrement, quel est l'objectif du groupe de discussion et comment cela affectera-t-il son organisation ? Il est important d'examiner attentivement quel membre du personnel dirige le groupe de discussion, qu'il s'agisse d'un accompagnateur, d'un conseil principal d’éducation ou d'un enseignant, car cela peut influer sur le travail collectif. L'ensemble des questions doit être soigneusement structuré en lien avec la thématique afin que les réponses répondent bien à l'objectif prévu. Les élèves doivent être soigneusement informés de l'objet du groupe de discussion et de ses règles de base. Comment le groupe de discussion sera-t-il enregistré de façon à ce qu'il soit aussi le plus efficace possible, de quelle façon les commentaires seront-ils présentés au membres de la communauté éducative ?
Enfin, pour toute forme d'auto-évaluation, il est important de ne pas considérer le groupe de discussion isolément, mais aussi de savoir à l’avance comment les résultats alimenteront un processus global. Les groupes de discussion entre élèves ne doivent pas être utilisés comme seule source de collecte d'informations, et ils seront mieux utilisés aux côtés d'autres techniques d'évaluation comme les observations des leçons, les résultats aux examens, les questionnaires, d’autres commentaires provenant des enseignants et des parents pour fournir une triangulation des données. Les commentaires des groupes de discussion peuvent également être comparés aux conversations informelles tenues avec les élèves, le personnel et les parents.
L’organisation d’un groupe de discussion réussi exige une certaine planification. Les facteurs suivants doivent être pris en considération :
• l'objectif précis du groupe de discussion
• Les personnes impliquées
• Comment les élèves sont censés se comporter pendant la discussion
• Les questions posées
• La méthode d'enregistrement
• Comment les données seront analysées
• Comment les informations seront ensuite partagées
Quel est le but d’un groupe de discussion ?
À certains égards, les groupes de discussion sont peut-être l'un des outils d'auto-évaluation les plus faciles à établir par chaque enseignant. En plus d'être utilisés à l'échelle de l'école ou de l’établissement par l'inspection, ils sont tout aussi susceptibles d'être utilisés par un enseignant individuel qui conduit un projet de recherche-action ou d’innovation.
Il est important d'être précis sur ce que vous cherchez à évaluer pendant le temps du groupe de discussion avec les élèves. Essayez de ne pas le faire trop large. Ainsi, par exemple, pour un chef d’établissement utilisant un groupe de discussion d'élèves, il peut être très tentant de chercher à évaluer l'ensemble de l’offre scolaire. Cependant, il peut paraître plus approprié et productif de considérer un élément dans l’offre de l'école ou de l’établissement et de se concentrer sur ce point durant les activités du groupe de discussion. Le but du groupe de discussion est alors d'étudier la pertinence de l’espace des possibles dans le cadre d’un renouveau du projet d’établissement.
Adapté de Ainsworth, P. (2010). Developing a self-evaluating school: A practical guide. A&C Black.
Plusieurs posts sont dédiés à cette thématique
L’écosse a été pionnière dans les développements de l’auto-évaluation de l’établissement scolaire. C’est pourquoi le dispositif créé par le corps d’inspection écossais est présenté ici dans ses grandes lignes. Revenons aux circonstances qui ont présidé à cette réflexion nouvelle des inspecteurs écossais (Grek, Ozga, 2011). Dans le contexte de l’obligation de résultats, le ministère de l’éducation écossais avait introduit des évaluations nationales, établi des recommandations pour leurs usages, développé un système d’information et des batteries d’indicateurs performants, tenté d’introduire une culture de l’évaluation.
Il s’agit de savoir si la démarche d’auto-évaluation est un processus interne, conduit par l’établissement scolaire, ou un exercice imposé par l’autorité académique. Dans beaucoup de systèmes éducatifs, des universitaires, enseignants et syndicats ont demandé que l’auto-évaluation soit au cœur de la dynamique de changement de l’établissement scolaire parce qu’il leur semblait que le processus interne était plus efficace. Le travail influent de John MacBeath “Les établissements parlent par eux-mêmes » en Angleterre est arrivé aux mêmes conclusions en montrant que les inspections ne parvenaient pas à connaître le fonctionnement de l’intérieur et à aider à développer une réflexion critique ..
La plupart des guides de l’auto-évaluation considèrent que c’est un processus continu et intégré à la gestion quotidienne de l’établissement scolaire. Ce n’est pas non plus une tâche réservée à l’équipe de direction. Si elle peut contribuer à coordonner le processus, d’autres groupes sont impliqués notamment les partenaires de l’établissement. Nous dressons ici les principes clés de la démarche telle qu’elle a pu se développer dans bon nombre de systèmes éducatifs. Développer un cadre pour l’auto-évaluation Développer un cadre implique qu’il articule des objectifs clairs et des résultats attendus pour changer les pratiques et les modalités de l’organisation scolaire.
Il y a un lien direct entre le développement professionnel continu (DPC) et l'auto-évaluation de l’école ou de l’établissement scolaire. Il est probable que si vous essayez de développer une culture d'auto-évaluation dans votre école ou votre établissement, vous aurez déjà mis le développement professionnel continu au cœur de votre organisation ou vous avez l'intention de le faire. Il est important que l'évaluation du développement professionnel continu ne soit pas considérée comme un exercice autonome, distinct de l'auto-évaluation de l'école ou de l’établissement,
Il existe une grande variété de données actuellement disponibles dans les établissements ou les écoles. Cela comprend les données transmises par des institutions extérieures comme la DEPP ou le Rectorat. En outre, il existe des données propres à l’organisation scolaire. Avec autant chiffres, il peut être difficile de savoir avec lesquels commencer. En effet, une décision clé pour les directeurs d'école et les chefs d’établissement est de déterminer celui ou celle qui va être capable d’utiliser ses données parmi les membres de la communauté éducative. Un directeur ou une équipe de direction peut simplifier ces données en travaillant avec les enseignants.
En raison de l’inconfort des enseignants dans l’usage des données, il est crucial que l'analyse soit soigneusement déterminée à l'avance. Les dimensions suivantes doivent être prises en compte : • L’analyse des données pour quels objectifs ? • A quelles personnes ou élèves renvoient ces données ? • Quel est l’éventail des données à utiliser ? • Quelles types d’analyse seront effectuées ? • Avec quelle fréquence sera déterminée l’analyse des données ? Pour de nombreux directeurs d’école et équipes de direction, analyser les données permet de découvrir comment fonctionne l’école ou l’établissement.
Le point de départ de la plupart des analyses de données est la réussite des élèves. Cela se rapporte souvent aux élèves qui ont quitté l’école ou l’établissement. On peut étudier les résultats aux examens des élèves qui sont partis. Mais est-ce qu’il ne faut pas se préoccuper aussi de ceux qui sont encore là ? Les enseignants à certains niveaux de scolarité font passer des évaluations nationales aux élèves. Même si ces données ne sont pas parfaites, elles permettent de conduire un premier diagnostic et de le partager avec d’autres collèges.
L'analyse peut être effectuée en interne mais des données externes à l’établissement ou l’école peuvent être utilisés. En termes de réussite ou de progrès, même s'il y a des situations où une école ou un établissement peut utiliser les données de la DEPP pour fournir une analyse significative, il est préférable d'utiliser Pronote ou un logiciel équivalent démarrer l'analyse statistique. Le meilleur conseil est d’utiliser un petit nombre de mesures disponibles.
Typiquement dans les écoles ou les établissements, l'analyse des données est souvent faite à la fin de l'année après que les élèves aient terminé leur scolarité. Cela peut aussi se faire à l'automne. Avec la publication de résultats Depp, Cette analyse peut se réaliser encore plus tard.
________________Avec des élèves, c'est possible aussi (et efficace)
Un groupe de discussion se compose d'un groupe d'élèves qui sont interrogés sur une série de questions et leurs réponses sont consignées. Les groupes de discussion peuvent être organisés de façon à ce que chaque élève se pose la même question à son tour jusqu'à ce qu'il réponde à toutes les questions et qu'une nouvelle question soit posée, ou qu'elle puisse être plus centrée sur la discussion – une question est posée et les élèves discutent de leurs points de vue.
Auto-évaluation de l’établissement scolaire (2) La composition d’un groupe de discussion avec les élèves
Qui sera dans le groupe de discussion ?Il y a deux aspects à cette question. Premièrement, quels élèves sélectionnerez-vous pour former le groupe de discussion ? Deuxièmement, et tout aussi important, qui conduira l’entretien ? Dans une école ou un établissement, le directeur ou chef d’établissement est très désireux de prendre le rôle de l'intervieweur pour un groupe de discussion d’élèves afin évaluer la qualité de l'enseignement et des apprentissages. Cependant, on peut penser que les élèves hésiteront à exprimer leurs opinions devant lui.
Comportement des élèves La première fois que les élèves sont impliqués dans un groupe de discussion, ils ne seront pas sûrs de ce que vous attendez. Si vous créer un groupe de discussion comme méthode d'auto-évaluation de l'ensemble de l'école ou de l’établissement, il est important de fixer les règles de base à l'avance. Une question est de savoir si les opinions des élèves sont anonymes. Si l'on prend un dossier écrit du groupe de discussion, ce sera le cas. Cependant, si vous utilisez un enregistrement audio ou vidéo du groupe et envisagez de révéler des éléments plus personnels, vous devrez expliquer cela aux élèves.
L’enregistrement des commentaires des élèves Il est important d'examiner la façon dont vous enregistrerez les données du groupe de discussion. Vous devez également prendre en compte l'impact que votre méthode aura sur les élèves. La méthode d'enregistrement la plus évidente est de prendre simplement des notes à partir des réponses des élèves Si vous avez déjà préparé une grille qui relie les questions entre elles, alors c'est un processus relativement simple.
Partage d'informations Il est important d'examiner comment les résultats du groupe de discussion vont être partagés avec la communauté éducative. Si le groupe de discussion a été riche, cela pourra être diffusé lors d'une réunion collective afin de susciter une discussion entre adultes. Cela doit être de manière très précautionneuse si les élèves nomment des enseignants spécifiques. Cependant, cela peut être aussi une façon d'expliquer au personnel les avantages des groupes de discussion. Si le groupe de discussion fait partie d'un système d'évaluation global sur un domaine particulier, un certain nombre de points clés du groupe de discussion peuvent être communiqués.