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Photo du rédacteurRomuald Normand

Auto-évaluation de l’établissement scolaire (2) La composition d’un groupe de discussion avec les él


Qui sera dans le groupe de discussion ?Il y a deux aspects à cette question. Premièrement, quels élèves sélectionnerez-vous pour former le groupe de discussion ? Deuxièmement, et tout aussi important, qui conduira l’entretien ?

Dans une école ou un établissement, le directeur ou chef d’établissement est très désireux de prendre le rôle de l'intervieweur pour un groupe de discussion d’élèves afin évaluer la qualité de l'enseignement et des apprentissages. Cependant, on peut penser que les élèves hésiteront à exprimer leurs opinions devant lui. Au lieu de cela, un professeur principal ou un autre professeur, qui a rarement un contact individuel avec les élèves de ce groupe, pourra plus efficacement diriger le groupe.

Dans une autre école/établissement, où la qualité de l'enseignement et des apprentissages est étudiée pour l’enseignant du français, un spécialiste de la didactique ou de la discipline, qui travaille avec l’inspection ou dans des programmes d’innovation, peut intervenir. On peut espérer que les élèves répondent honnêtement et ouvertement à un intervieweur impartial. (Mais en fait, ils sont souvent très fidèles à leurs professeurs !) Ils peuvent toutefois donner des informations très utiles sur les améliorations possibles de l'enseignement dans une discipline ou une autre.

De même, si vous envisagez d'évaluer la qualité des innovations dans le cadre du projet d’établissement, le coordonnateur du programme d'innovation n’est peut-être la meilleure personne pour l'évaluer dans son ensemble avec les élèves, car les élèves peuvent considérer ce coordonnateur comme une personne étrangère à l’établissement. Bien sûr, le coordonnateur sera mieux adapté s’il intervient pour analyser ce dispositif seulement à l’échelle d’une classe.

Nombre d'élèves

En termes de nombre, certaines personnes suggèrent d'utiliser 8 à 13 élèves. Cependant, de nombreux chefs d’établissement qui ont l'expérience des groupes de discussion avec les élèves pensent que c'est un groupe trop grand pour gérer et pour obtenir les opinions de chaque élève avec succès. Vous devez toutefois vous assurer qu'il y a suffisamment de membres du groupe pour créer une dynamique car il peut être très difficile d’animer un groupe de discussion si les élèves ne sont pas disposés à parler.

Pour cette raison, les groupes de discussion de moins de quatre élèves peuvent être inefficaces. Cependant, si vous êtes un enseignant qui étudie votre propre pratique et que vous connaissez bien les élèves et que vous avez de bonnes relations avec eux, vous pouvez obtenir de bonnes informations de la part de quatre élèves. En général, de nombreux chefs d’établissement trouvent que les groupes de discussion les plus efficaces se composent de 5 à 8 élèves.

Si vous organisez un groupe de discussion avec des élèves d'un groupe d'un seul niveau de scolarité, six élèves peuvent être un bon nombre pour travailler. Il est important de composer un échantillon équilibré tenant compte des caractéristiques sociales des élèves pour recueillir des témoignages équilibrés.

Le profil du groupe de discussion peut être différent de celui de l'école. Parmi six élèves choisis, vous pouvez décider de choisir deux excellents élèves, deux élèves moyens et deux élèves moins aptes pour accéder à différents points de vue. Il est important, cependant, de ne pas utiliser seulement les élèves bénévoles. Vous êtes à la recherche d'élèves qui livreront une série d'opinions, pas seulement les plus vives et les plus enthousiastes.

Vous pourrez également constater que les groupes de discussion des élèves sont moins efficaces si vous avez un trop large écart d'âges. Vous constaterez peut-être que certains des plus jeunes élèves sont trop intimidés pour parler avec des élèves plus âgés. Vous pourrez également constater que les élèves plus âgés sont souvent dédaigneux des opinions des plus jeunes.

Enfin, choisissez l'heure et l'emplacement avec soin. Si le groupe de discussion est géré après le temps scolaire ou à l'heure du déjeuner, la fréquentation sera-t-elle perçue par les élèves comme une punition ? D'autre part, si la discussion est aménagée pendant un temps de leçon, il est probable que les enseignants se plaignent que les élèves manquent les cours.

Certains parents peuvent également se plaindre que leurs enfants manquent de leçons. Une solution consiste à réunir le groupe dans la salle de réunion afin que les élèves reconnaissent qu'il s'agit d'une activité pour adultes et estiment que leur point de vue est important et sera respecté. Les élèves sont souvent impressionnés si un bon déjeuner ou petit-déjeuner est fourni, mais pensez à l’adapter à leurs goûts.

Adapté de Ainsworth, P. (2010). Developing a self-evaluating school: A practical guide. A&C Black.


Plusieurs posts sont dédiés à cette thématique

L’écosse a été pionnière dans les développements de l’auto-évaluation de l’établissement scolaire. C’est pourquoi le dispositif créé par le corps d’inspection écossais est présenté ici dans ses grandes lignes. Revenons aux circonstances qui ont présidé à cette réflexion nouvelle des inspecteurs écossais (Grek, Ozga, 2011). Dans le contexte de l’obligation de résultats, le ministère de l’éducation écossais avait introduit des évaluations nationales, établi des recommandations pour leurs usages, développé un système d’information et des batteries d’indicateurs performants, tenté d’introduire une culture de l’évaluation.

Il s’agit de savoir si la démarche d’auto-évaluation est un processus interne, conduit par l’établissement scolaire, ou un exercice imposé par l’autorité académique. Dans beaucoup de systèmes éducatifs, des universitaires, enseignants et syndicats ont demandé que l’auto-évaluation soit au cœur de la dynamique de changement de l’établissement scolaire parce qu’il leur semblait que le processus interne était plus efficace. Le travail influent de John MacBeath “Les établissements parlent par eux-mêmes » en Angleterre est arrivé aux mêmes conclusions en montrant que les inspections ne parvenaient pas à connaître le fonctionnement de l’intérieur et à aider à développer une réflexion critique ..

La plupart des guides de l’auto-évaluation considèrent que c’est un processus continu et intégré à la gestion quotidienne de l’établissement scolaire. Ce n’est pas non plus une tâche réservée à l’équipe de direction. Si elle peut contribuer à coordonner le processus, d’autres groupes sont impliqués notamment les partenaires de l’établissement. Nous dressons ici les principes clés de la démarche telle qu’elle a pu se développer dans bon nombre de systèmes éducatifs. Développer un cadre pour l’auto-évaluation Développer un cadre implique qu’il articule des objectifs clairs et des résultats attendus pour changer les pratiques et les modalités de l’organisation scolaire.

Il y a un lien direct entre le développement professionnel continu (DPC) et l'auto-évaluation de l’école ou de l’établissement scolaire. Il est probable que si vous essayez de développer une culture d'auto-évaluation dans votre école ou votre établissement, vous aurez déjà mis le développement professionnel continu au cœur de votre organisation ou vous avez l'intention de le faire. Il est important que l'évaluation du développement professionnel continu ne soit pas considérée comme un exercice autonome, distinct de l'auto-évaluation de l'école ou de l’établissement,

Il existe une grande variété de données actuellement disponibles dans les établissements ou les écoles. Cela comprend les données transmises par des institutions extérieures comme la DEPP ou le Rectorat. En outre, il existe des données propres à l’organisation scolaire. Avec autant chiffres, il peut être difficile de savoir avec lesquels commencer. En effet, une décision clé pour les directeurs d'école et les chefs d’établissement est de déterminer celui ou celle qui va être capable d’utiliser ses données parmi les membres de la communauté éducative. Un directeur ou une équipe de direction peut simplifier ces données en travaillant avec les enseignants.

En raison de l’inconfort des enseignants dans l’usage des données, il est crucial que l'analyse soit soigneusement déterminée à l'avance. Les dimensions suivantes doivent être prises en compte : • L’analyse des données pour quels objectifs ? • A quelles personnes ou élèves renvoient ces données ? • Quel est l’éventail des données à utiliser ? • Quelles types d’analyse seront effectuées ? • Avec quelle fréquence sera déterminée l’analyse des données ? Pour de nombreux directeurs d’école et équipes de direction, analyser les données permet de découvrir comment fonctionne l’école ou l’établissement.

Le point de départ de la plupart des analyses de données est la réussite des élèves. Cela se rapporte souvent aux élèves qui ont quitté l’école ou l’établissement. On peut étudier les résultats aux examens des élèves qui sont partis. Mais est-ce qu’il ne faut pas se préoccuper aussi de ceux qui sont encore là ? Les enseignants à certains niveaux de scolarité font passer des évaluations nationales aux élèves. Même si ces données ne sont pas parfaites, elles permettent de conduire un premier diagnostic et de le partager avec d’autres collèges.

L'analyse peut être effectuée en interne mais des données externes à l’établissement ou l’école peuvent être utilisés. En termes de réussite ou de progrès, même s'il y a des situations où une école ou un établissement peut utiliser les données de la DEPP pour fournir une analyse significative, il est préférable d'utiliser Pronote ou un logiciel équivalent démarrer l'analyse statistique. Le meilleur conseil est d’utiliser un petit nombre de mesures disponibles.

Typiquement dans les écoles ou les établissements, l'analyse des données est souvent faite à la fin de l'année après que les élèves aient terminé leur scolarité. Cela peut aussi se faire à l'automne. Avec la publication de résultats Depp, Cette analyse peut se réaliser encore plus tard.

________________Avec des élèves, c'est possible aussi (et efficace)

Un groupe de discussion se compose d'un groupe d'élèves qui sont interrogés sur une série de questions et leurs réponses sont consignées. Les groupes de discussion peuvent être organisés de façon à ce que chaque élève se pose la même question à son tour jusqu'à ce qu'il réponde à toutes les questions et qu'une nouvelle question soit posée, ou qu'elle puisse être plus centrée sur la discussion – une question est posée et les élèves discutent de leurs points de vue.

Qui sera dans le groupe de discussion ?Il y a deux aspects à cette question. Premièrement, quels élèves sélectionnerez-vous pour former le groupe de discussion ? Deuxièmement, et tout aussi important, qui conduira l’entretien ? Dans une école ou un établissement, le directeur ou chef d’établissement est très désireux de prendre le rôle de l'intervieweur pour un groupe de discussion d’élèves afin évaluer la qualité de l'enseignement et des apprentissages. Cependant, on peut penser que les élèves hésiteront à exprimer leurs opinions devant lui.

Comportement des élèves La première fois que les élèves sont impliqués dans un groupe de discussion, ils ne seront pas sûrs de ce que vous attendez. Si vous créer un groupe de discussion comme méthode d'auto-évaluation de l'ensemble de l'école ou de l’établissement, il est important de fixer les règles de base à l'avance. Une question est de savoir si les opinions des élèves sont anonymes. Si l'on prend un dossier écrit du groupe de discussion, ce sera le cas. Cependant, si vous utilisez un enregistrement audio ou vidéo du groupe et envisagez de révéler des éléments plus personnels, vous devrez expliquer cela aux élèves.

L’enregistrement des commentaires des élèves Il est important d'examiner la façon dont vous enregistrerez les données du groupe de discussion. Vous devez également prendre en compte l'impact que votre méthode aura sur les élèves. La méthode d'enregistrement la plus évidente est de prendre simplement des notes à partir des réponses des élèves Si vous avez déjà préparé une grille qui relie les questions entre elles, alors c'est un processus relativement simple.

Partage d'informations Il est important d'examiner comment les résultats du groupe de discussion vont être partagés avec la communauté éducative. Si le groupe de discussion a été riche, cela pourra être diffusé lors d'une réunion collective afin de susciter une discussion entre adultes. Cela doit être de manière très précautionneuse si les élèves nomment des enseignants spécifiques. Cependant, cela peut être aussi une façon d'expliquer au personnel les avantages des groupes de discussion. Si le groupe de discussion fait partie d'un système d'évaluation global sur un domaine particulier, un certain nombre de points clés du groupe de discussion peuvent être communiqués.

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