Comportement des élèves
La première fois que les élèves sont impliqués dans un groupe de discussion, ils ne seront pas sûrs de ce que vous attendez. Si vous créer un groupe de discussion comme méthode d'auto-évaluation de l'ensemble de l'école ou de l’établissement, il est important de fixer les règles de base à l'avance.
Une question est de savoir si les opinions des élèves sont anonymes. Si l'on prend un dossier écrit du groupe de discussion, ce sera le cas. Cependant, si vous utilisez un enregistrement audio ou vidéo du groupe et envisagez de révéler des éléments plus personnels, vous devrez expliquer cela aux élèves.
Certains intervieweurs prennent la question de l'anonymat plus sérieusement en expliquant qu'ils n'accepteront aucune information personnelle sur les enseignants. Toutefois, si les données sont triangulées avec des observations de cours ou le suivi du travail collectif, les informations franches des élèves peuvent être extrêmement utiles à l'ensemble de l’école ou de l’établissement. Dans de telles circonstances, il est important d'expliquer aux élèves ce qui se passe s'ils expriment une opinion négative sur certains enseignants. Peut-être la meilleure façon de s'y prendre avec les élèves est d'expliquer que les groupes de discussion sont une méthode qui est utilisée pour améliorer le fonctionnement de l’école et de l’établissement comme les progrès des élèves. On observe souvent que les élèves sont très réticents à dire quoi que ce soit de négatif sur les enseignants.
S'ils le font, cela peut suggérer qu'il y a un problème réel qui devra être pris en compte.
Préparation des questions
Il faut être clair sur les questions que vous allez poser aux élèves. Comment vos questions permettront-telles de collecter des données qui seront utiles pour le domaine sur lequel vous enquêtez ? Les questions que vous posez lorsque vous évaluez un ensemble de comportements seront très différentes de celles utilisées pour évaluer l'enseignement et les apprentissages au niveau de l’école ou de l’établissement.
Pendant que vous préparez vos questions, il est important de réfléchir à la façon dont les questions seront posées. L'intervieweur lira-t-il les questions à haute voix et demandera à chaque élève de répondre à son tour ? L'intervieweur posera-t-il une question en incitant un premier élève à répondre, puis en permettant aux élèves de discuter ces premières réflexions ? L'intervieweur va-t-il orienter les réponses des élèves ? C'est probablement plus facile à faire si l'intervieweur est impliqué dans l'école ou dans l’établissement.
Toutefois, une personne extérieure peut souhaiter clarifier des points, en particulier en ce qui concerne le langage ou les expressions que les élèves utilisent qui sont propres à leur école ou leur établissement. Parfois, en gérant un groupe de discussion, vous commencez par utiliser la première méthode et, comme se forme une dynamique de groupe, vous passez inconsciemment au deuxième scénario.
Ensuite, votre rôle devient celui d’un animateur qui est là pour s'assurer que tout le monde a la chance de prendre la parole dans le groupe. Vous devez également décider si vous allez poser des questions additionnelles. C’est souvent un avantage majeur pour les groupes de discussion car elles permettent de clarifier les points les vues et les incompréhensions. Cependant, si un enregistrement vidéo du groupe est montré au personnel, vous devez être sensible à la façon dont vos questions additionnelles seront reçues par le public.
Adapté de Ainsworth, P. (2010). Developing a self-evaluating school: A practical guide. A&C Black.
Plusieurs posts sont dédiés à cette thématique
L’écosse a été pionnière dans les développements de l’auto-évaluation de l’établissement scolaire. C’est pourquoi le dispositif créé par le corps d’inspection écossais est présenté ici dans ses grandes lignes. Revenons aux circonstances qui ont présidé à cette réflexion nouvelle des inspecteurs écossais (Grek, Ozga, 2011). Dans le contexte de l’obligation de résultats, le ministère de l’éducation écossais avait introduit des évaluations nationales, établi des recommandations pour leurs usages, développé un système d’information et des batteries d’indicateurs performants, tenté d’introduire une culture de l’évaluation.
Il s’agit de savoir si la démarche d’auto-évaluation est un processus interne, conduit par l’établissement scolaire, ou un exercice imposé par l’autorité académique. Dans beaucoup de systèmes éducatifs, des universitaires, enseignants et syndicats ont demandé que l’auto-évaluation soit au cœur de la dynamique de changement de l’établissement scolaire parce qu’il leur semblait que le processus interne était plus efficace. Le travail influent de John MacBeath “Les établissements parlent par eux-mêmes » en Angleterre est arrivé aux mêmes conclusions en montrant que les inspections ne parvenaient pas à connaître le fonctionnement de l’intérieur et à aider à développer une réflexion critique ..
La plupart des guides de l’auto-évaluation considèrent que c’est un processus continu et intégré à la gestion quotidienne de l’établissement scolaire. Ce n’est pas non plus une tâche réservée à l’équipe de direction. Si elle peut contribuer à coordonner le processus, d’autres groupes sont impliqués notamment les partenaires de l’établissement. Nous dressons ici les principes clés de la démarche telle qu’elle a pu se développer dans bon nombre de systèmes éducatifs. Développer un cadre pour l’auto-évaluation Développer un cadre implique qu’il articule des objectifs clairs et des résultats attendus pour changer les pratiques et les modalités de l’organisation scolaire.
Il y a un lien direct entre le développement professionnel continu (DPC) et l'auto-évaluation de l’école ou de l’établissement scolaire. Il est probable que si vous essayez de développer une culture d'auto-évaluation dans votre école ou votre établissement, vous aurez déjà mis le développement professionnel continu au cœur de votre organisation ou vous avez l'intention de le faire. Il est important que l'évaluation du développement professionnel continu ne soit pas considérée comme un exercice autonome, distinct de l'auto-évaluation de l'école ou de l’établissement,
Il existe une grande variété de données actuellement disponibles dans les établissements ou les écoles. Cela comprend les données transmises par des institutions extérieures comme la DEPP ou le Rectorat. En outre, il existe des données propres à l’organisation scolaire. Avec autant chiffres, il peut être difficile de savoir avec lesquels commencer. En effet, une décision clé pour les directeurs d'école et les chefs d’établissement est de déterminer celui ou celle qui va être capable d’utiliser ses données parmi les membres de la communauté éducative. Un directeur ou une équipe de direction peut simplifier ces données en travaillant avec les enseignants.
En raison de l’inconfort des enseignants dans l’usage des données, il est crucial que l'analyse soit soigneusement déterminée à l'avance. Les dimensions suivantes doivent être prises en compte : • L’analyse des données pour quels objectifs ? • A quelles personnes ou élèves renvoient ces données ? • Quel est l’éventail des données à utiliser ? • Quelles types d’analyse seront effectuées ? • Avec quelle fréquence sera déterminée l’analyse des données ? Pour de nombreux directeurs d’école et équipes de direction, analyser les données permet de découvrir comment fonctionne l’école ou l’établissement.
Le point de départ de la plupart des analyses de données est la réussite des élèves. Cela se rapporte souvent aux élèves qui ont quitté l’école ou l’établissement. On peut étudier les résultats aux examens des élèves qui sont partis. Mais est-ce qu’il ne faut pas se préoccuper aussi de ceux qui sont encore là ? Les enseignants à certains niveaux de scolarité font passer des évaluations nationales aux élèves. Même si ces données ne sont pas parfaites, elles permettent de conduire un premier diagnostic et de le partager avec d’autres collèges.
L'analyse peut être effectuée en interne mais des données externes à l’établissement ou l’école peuvent être utilisés. En termes de réussite ou de progrès, même s'il y a des situations où une école ou un établissement peut utiliser les données de la DEPP pour fournir une analyse significative, il est préférable d'utiliser Pronote ou un logiciel équivalent démarrer l'analyse statistique. Le meilleur conseil est d’utiliser un petit nombre de mesures disponibles.
Typiquement dans les écoles ou les établissements, l'analyse des données est souvent faite à la fin de l'année après que les élèves aient terminé leur scolarité. Cela peut aussi se faire à l'automne. Avec la publication de résultats Depp, Cette analyse peut se réaliser encore plus tard.
________________Avec des élèves, c'est possible aussi (et efficace)
Un groupe de discussion se compose d'un groupe d'élèves qui sont interrogés sur une série de questions et leurs réponses sont consignées. Les groupes de discussion peuvent être organisés de façon à ce que chaque élève se pose la même question à son tour jusqu'à ce qu'il réponde à toutes les questions et qu'une nouvelle question soit posée, ou qu'elle puisse être plus centrée sur la discussion – une question est posée et les élèves discutent de leurs points de vue.
Auto-évaluation de l’établissement scolaire (2) La composition d’un groupe de discussion avec les élèves
Qui sera dans le groupe de discussion ?Il y a deux aspects à cette question. Premièrement, quels élèves sélectionnerez-vous pour former le groupe de discussion ? Deuxièmement, et tout aussi important, qui conduira l’entretien ? Dans une école ou un établissement, le directeur ou chef d’établissement est très désireux de prendre le rôle de l'intervieweur pour un groupe de discussion d’élèves afin évaluer la qualité de l'enseignement et des apprentissages. Cependant, on peut penser que les élèves hésiteront à exprimer leurs opinions devant lui.
Comportement des élèves La première fois que les élèves sont impliqués dans un groupe de discussion, ils ne seront pas sûrs de ce que vous attendez. Si vous créer un groupe de discussion comme méthode d'auto-évaluation de l'ensemble de l'école ou de l’établissement, il est important de fixer les règles de base à l'avance. Une question est de savoir si les opinions des élèves sont anonymes. Si l'on prend un dossier écrit du groupe de discussion, ce sera le cas. Cependant, si vous utilisez un enregistrement audio ou vidéo du groupe et envisagez de révéler des éléments plus personnels, vous devrez expliquer cela aux élèves.
L’enregistrement des commentaires des élèves Il est important d'examiner la façon dont vous enregistrerez les données du groupe de discussion. Vous devez également prendre en compte l'impact que votre méthode aura sur les élèves. La méthode d'enregistrement la plus évidente est de prendre simplement des notes à partir des réponses des élèves Si vous avez déjà préparé une grille qui relie les questions entre elles, alors c'est un processus relativement simple.
Partage d'informations Il est important d'examiner comment les résultats du groupe de discussion vont être partagés avec la communauté éducative. Si le groupe de discussion a été riche, cela pourra être diffusé lors d'une réunion collective afin de susciter une discussion entre adultes. Cela doit être de manière très précautionneuse si les élèves nomment des enseignants spécifiques. Cependant, cela peut être aussi une façon d'expliquer au personnel les avantages des groupes de discussion. Si le groupe de discussion fait partie d'un système d'évaluation global sur un domaine particulier, un certain nombre de points clés du groupe de discussion peuvent être communiqués.