John MacBeath est professeur émérite à l'Université de Cambridge, directeur du Leadership for Learning : the Cambridge Network et directeur des projets du Centre for Commonwealth Education. Jusqu'en 2000, il était directeur du Quality in Education Centre de l'Université de Strathclyde à Glasgow.
En plus de son intérêt et de ses recherches sur le leadership, il a travaillé pendant plus d'une décennie avec les écoles, les autorités éducatives et les gouvernements nationaux sur l'auto-évaluation scolaire.
Cinq ouvrages sur l'auto-évaluation s'adressent principalement aux enseignants et aux cadres supérieurs. Schools Must Speak for Themselves, Self-Evaluation in European Schools, Self-evaluation: what's in it for schools? Self-evaluation in the Global Classroom and School Inspection and Self evaluation
Tous ces livres sont le fruit d'une collaboration avec les écoles, les enseignants et les élèves, le livre Global Classroom étant écrit principalement par des élèves de huit pays différents. Issues in School Improvement, un CD-ROM destiné aux écoles de Hong Kong, contient bon nombre de ces outils d'auto-évaluation en anglais et en chinois, tandis qu'un complément à l'auto-évaluation et à l'inspection de Hong Kong est un site web interactif illustrant les bonnes pratiques des écoles spéciales, primaires et secondaires de Hong Kong.
John Macbeath a joué un rôle de consultant auprès de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l'UNESCO et de l'OIT (Organisation internationale du travail), de la Fondation Bertelsmann, du Prince's Trust, de la Commission européenne, de l'exécutif écossais, du gouvernement fédéral suisse, du Groupe Varkey à Dubaï (Emirats) et du Ministère de l'éducation de Hong Kong. Il a été membre du Groupe de travail gouvernemental sur les standards de 1997 à 2001 et a reçu une récompense gouvernementale pour ses services à l'éducation en 1997.
Plusieurs posts sur ce blog sont consacrés à ses travaux.
« L’ami critique est une personne de confiance qui pose des questions dérangeantes, propose des données à étudier avec un autre regard et critique le travail déjà réalisé comme un vrai ami. L’ami critique n’est pas neutre, mais il agit pour accompagner l’unité éducative[1] et pour la défendre, en travaillant avec l’encadrement et les enseignants pour les aider à améliorer l’établissement scolaire ou l’école avec la distance nécessaire. C’est une personne extérieure qui n’entretient aucune familiarité avec les membres de l’unité éducative».
Une question se pose : est-ce que les objectifs visent à générer un développement professionnel et personnel des équipes, une amélioration de l’organisation, ou contrôler des pratiques et des prescriptions ? Cette question traverse bon nombre de systèmes éducatifs et conduit à des débats virulents et parfois une grande confusion. La démarche d’auto-évaluation peut servir à Préparer l’inspection Elever le niveau d’exigences Contribuer au développement professionnel Construire des compétences collectives pour mieux gérer le changement Il est possible de considérer la démarche d’auto-évaluation comme une démarche d’amélioration continue éloignée des cultures de la performance
Il s’agit de savoir si la démarche d’auto-évaluation est un processus interne, conduit par l’établissement scolaire, ou un exercice imposé par l’autorité académique. Dans beaucoup de systèmes éducatifs, des universitaires, enseignants et syndicats ont demandé que l’auto-évaluation soit au cœur de la dynamique de changement de l’établissement scolaire parce qu’il leur semblait que le processus interne était plus efficace. Le travail influent de John MacBeath “Les établissements parlent par eux-mêmes » en Angleterre est arrivé aux mêmes conclusions en montrant que les inspections ne parvenaient pas à connaître le fonctionnement de l’intérieur et à aider à développer une réflexion critique
D’un côté, on pourrait croire que l’auto-évaluation peut s’imposer naturellement à l’établissement scolaire, partir du cadre et des critères préalablement définis en évitant des débats internes et la prise en charge de questions difficiles. De l’autre, on peut penser que le changement ne peut se conduire qu’à l’échelle de l’établissement et qu’une intervention extérieure n’apporte rien de plus. En fait, il est nécessaire de penser étroitement l’articulation entre évaluation externe et évaluation interne (ou auto-évaluation) pour optimiser les effets sur la réussite des élèves.
La plupart des guides de l’auto-évaluation considèrent que c’est un processus continu et intégré à la gestion quotidienne de l’établissement scolaire. Ce n’est pas non plus une tâche réservée à l’équipe de direction. Si elle peut contribuer à coordonner le processus, d’autres groupes sont impliqués notamment les partenaires de l’établissement. Nous dressons ici les principes clés de la démarche telle qu’elle a pu se développer dans bon nombre de systèmes éducatifs.